🇧đŸ‡ȘArtistes belges : vous reprendrez bien un peu d'Accor Arena une fois ?🇧đŸ‡Ș

Qu’on se le dise :  la Belgiquemania est en force ! On connaissait les frites, chocolat, biĂšre et Manneken Pis de nos voisins
 Mais en 2022, les meilleurs souvenirs locaux Ă  s’offrir ce sont certainement les concerts des artistes made in Belgium.

Et l’Arena en collectionne dĂ©jĂ  un certain nombre
 dont le plus français des Belges qu’elle a accueilli prĂšs d’une centaine de fois : Johnny ! Depuis, la nouvelle gĂ©nĂ©ration a pris la relĂšve : pop, rock, rap
plus un seul courant musical n’y Ă©chappe. 

Allez, bienvenue sur Air Accor Arena, veuillez attacher vos ceintures et vous prĂ©parer Ă  un joli voyage musical parce que  Bruxelles je (on) t’aime  !

Stromae, ambassadeur du génie artistique belge

7 ans d’absence et donc un vĂ©ritable Enfer pour son public. Heureusement Stromae a choisi la scĂšne de l’Accor Arena pour sa nouvelle tournĂ©e autour de l’opus « Multitude».  Alors on danse de joie bien sĂ»r !

Le maestro incarne cette Belgitude artistique :  une joyeuse mĂ©lancolie Ă©tonnante, Ă  l’univers graphique particuliĂšrement composĂ©.  PassionnĂ© de cinĂ©ma, Paul Van Haver n’a pas de quoi se payer des Ă©tudes dans le domaine. Il rĂ©ussit Ă  suivre une formation d’ingĂ©nieur du son dans laquelle il continue d’aiguiser son oreille. Et assez vite, ses premiers titres vont tomber. Stromae créé alors sa maison de production Mosaert en 2010 qui va devenir une fabrique Ă  hits. Avec  Papaoutaie  il chante l’absence d’un pĂšre qu’il n’a vu qu’une vingtaine de fois dans sa vie. Dans son clip  Carmen, un film d’animation, il questionne les relations humaines Ă  l’ùre des rĂ©seaux sociaux. Puis mi-homme mi-femme, sur un rythme festif, Stromae casse les prĂ©jugĂ©s et brouille les frontiĂšres...serait-on  Tous les mĂȘmes ? Des thĂšmes sĂ©rieux, abordĂ©s par un contre-pied musical/mĂ©lodique et au traitement graphique trĂšs Ă©tudiĂ©. Le maestro va ouvrir la voie Ă  une nouvelle scĂšne belge qui s’exporte dans tous les pays francophones et parfois mĂȘme au-delĂ .  Et c’est ainsi que l’une de ses premiĂšres sources d’inspiration - le Français Booba-  va finir par repĂ©rer une autre star belge de l’Arena : le rappeur Damso. 

Damso : lumiĂšre sur un rap sombre

Damso
Damso
chante la 🇧đŸ‡Ș
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Ă  l'Accor Arena đŸŽ™ïž
Ă  l'Accor Arena đŸŽ™ïž

William Kalubi Mwamba a 9 ans quand il fuit le ZaĂŻre (aujourd’hui RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo) avec sa famille, en raison de la guerre. Ils abandonnent une vie bourgeoise confortable. Puis, c’est le Silence et la rupture avec son pĂšre qui dĂ©sapprouve qu’il n’aille pas au bout de ses Ă©tudes. DĂ©but de la prĂ©caritĂ© et mĂȘme un passage par la rue. La gloire Ă  Paris c’est loin encore, mais c’est peut-ĂȘtre tout ce parcours qui donne lieu Ă  son rap sombre et cru.  La vie est aussi dure que les mots choisis par Damso. Ce vocabulaire tranchant et brut c’est l’outil qu’il a choisi pour dĂ©noncer la violence et les oppressions de toutes sortes.

Il dĂ©marre le rap en 2006 avec un groupe d’amis (O.P.G) mais il se fait repĂ©rer avec sa 1ere mixtape : Salle d'attente Sa collab avec Booba sur Pinnocchio en 2015 et son morceau PosĂ©idon signent le dĂ©but du succĂšs.  Il ne patientera pas longtemps en Salle d’attente puisqu’ il entre chez Universal dans la foulĂ©e.

Les amateurs de rap ne souffrent pas d’AmnĂ©sie quand il s’agit de chanter les paroles de ce morceau devenu un grand classique. Et ça n’est pas le seul.

Sur Spotify (playlist Damso) , avec son 4eme album QALF, Damso devient le rappeur le plus Ă©coutĂ© avec 14,3 millions de streamings en 24 heures. 

Son rap anxieux et mĂ©lancolique fait Feu de (tout) bois  pour interpeller le public et porte haut la Belgian touch. 
En avril 2021, Damso ajoute 11 nouveaux morceaux Ă  la premiĂšre version de son album QALF : c’est QALF Infinity. 

Damso a du flair et il va servir de tremplin Ă  l’une de ses compatriotes alors quasi inconnue en lui proposant de faire sa premiĂšre partie en 2017
 

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AngÚle : de la pop sérieuse, mélodieuse, ambitieuse

La jeune femme ne vient pas du milieu du rap. Elle a une  formation jazz,  une silhouette fluette et un look minimaliste. Seule sur scĂšne, Ă  son clavier, voici  AngĂšle.  ZĂ©ro bling ni dĂ©monstration de force, toute en subtilité . devant 2 000 fans de rap 100% testostĂ©rone venus acclamer Damso. 

AprĂšs ce baptĂȘme du feu,  AngĂšle affine et affiche une pop engagĂ©e. Elle aussi s’inscrit dans ce je-ne-sais-quoi si particulier de la nouvelle scĂšne belge oĂč mĂ©lodies, thĂšmes des chansons, clips et tenues forment un tout.  A 26 ans, en Solo, elle est dĂ©jĂ  auteur-compositrice-interprĂšte, musicienne et productrice. Sa gĂ©nĂ©ration baigne dans le numĂ©rique et s’affranchit de tous les codes Ă©tablis. Libre, elle revendique un droit Ă  la diffĂ©rence et le respect d’autrui dans BalanceTonQuoi. Avec le succĂšs, elle doit faire face a la TempĂȘte mĂ©diatique.  Dans Oui ou non , elle raconte les Ă©tats d’ñme d’une jeunesse qui zappe tout le monde et vite mais qui a soif d’amour.

Et son talent musical artistique relÚve presque de la génétique dans la famille : avec un pÚre chanteur musicien, une mÚre comédienne et son grand frÚre rappeur Roméo Elvis.

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Roméo Elvis, le rap tourmenté

Son parcours scolaire est assez atypique dans l’univers du rap : il a Ă©tudiĂ© la peinture, l’illustration et le photoreportage. Ce rappeur s‘inspire de courants musicaux assez variĂ©s : Ă©lectro, le jazz, le rap comme l’Or du commun, Alpha Wann et dĂ©clare mĂȘme sa passion pour le fantasque Philippe Katherine. Dans Diable, RomĂ©o Elvis raconte certains maux d’une gĂ©nĂ©ration autour de la drogue et de la drague. Souvent Malade, victime d’acouphĂšnes, Ma (sa) TĂȘte le tourmente au sens propre et figurĂ©. Puis avec « Morale 2 » il souligne l’importance d’un bon entourage 3 Ă©toiles, pour Ă©viter les erreurs et gĂ©rer les tourments de la cĂ©lĂ©britĂ©. Pour les Perdu(s) en amour, il manie l’ironie et pose une DrĂŽle de question.

Cette nouvelle scĂšne belge rĂ©ussit Ă  nous faire danser sur les ravages des apparences trompeuses, la solitude et les amours contrariĂ©es, l’argent qui fait tourner les tĂȘtes  ou encore les piĂšges de la cĂ©lĂ©britĂ©. Et puis il y a  les blessures de l'enfance ou du passage Ă  la vie adulte et des choix que cela implique. Ces artistes chantent chacun une mĂȘme quĂȘte de vie plus authentique et sincĂšre, pour retrouver du sens dans un monde qui affole.

Une chose est sĂ»re : avec eux, Bruxelles arrive  et ça sera toujours Formidable  puisqu’ ils nous font Tout oublier le quotidien  Morose. Et surtout, pour nos artistes belges Paris c’est (pas) si loin,  normal  car ils seront toujours comme chez eux sur la scĂšne de l’Arena en mode  Fever. Sur ce, on vous souhaite  Que du love  !

Retrouvez les sons 🇧đŸ‡Ș de cet article dans la playlist Spotify ci-dessous. Montez le đŸŽšïž !