Après dix ans de carrière, le groupe revient avec un troisième album « Paradigmes » qui déploie toute la maîtrise des styles qu'ils affectionnent : Surf, pyschédélisme, cold wave ou encore punk. Il était donc grand temps de faire le point avec Sacha Got, la moitié créative du groupe qu'il forme avec Marlon, pour parler tournée, scène française actuelle et ce qu'est être musicien au temps du coronavirus.
Parle-nous de la genèse de ce nouvel album...
Au départ, on avait le projet de cinq EP sur différents thèmes comme « Western », « Nymphes Et Succubes », car on s'est rendus compte qu'on aimait toucher à pleins de styles différents. Finalement, on a décidé de prendre les chansons les plus fortes dans chaque style et les regrouper sous un format album. C'est un panel de tout ce qu'on aime faire. On passe notre temps à enregistrer, créer des maquettes...En 2018, on a tout remis à plat et on a fait une sélection de chansons écrites entre 2012 et 2018. Au départ, c'était assez décousu, et vu qu'on produit tout nous-même, qu'on est assez perfectionnistes, cela a pris du temps.
Nunez et Clémence ont quitté le groupe pour se consacrer à leur projets musicaux...
Oui, ça a été leur décision. De toute manière, nous ne sommes pas vraiment un groupe, on est un duo avec Marlon pour toute la partie studio. Depuis le début, on voulait faire un groupe avec des gens qui viennent et qui partent quand ils en ont envie. Le public a beaucoup focalisé sur Clemence, mais même avant elle il y avait d'autres chanteuses comme Clara Luciani dans La Femme . Les gens n'avaient pas compris qu'on était un duo de producteurs et que le live, c'est autre chose. Au départ, on s'était un peu inspirés de Brian Jonestown Massacre où il y a plein de monde sur scène, qui changent tout le temps, sans particulièrement identifier le chanteur, le guitariste.