La langue anglaise : indissociable du rock ?
En dehors des pays anglophones, les groupes de rock écrivent souvent en anglais… On entend dire que “cela sonne mieux”, mais on pourrait aussi penser qu’il s’agit d’un préjugé, qu’écrire en anglais relèverait de la facilité puisque nous avons l’habitude d’entendre des paroles en anglais. Et puis, en tant que langue internationale, l’anglais semble être le meilleur tremplin vers le succès…
Mais il existe des contre-exemples. Par exemple, le groupe Scorpion a choisi de chanter en anglais, devenant dans les années 1980 le groupe allemand le plus connu du monde. Au début de sa carrière, Rammstein a fait le choix inverse : jouer du rock en faisant un effort particulier pour trouver les mots qui sonnent bien dans leur langue natale.
Le guitariste du groupe s’en souvient :
“Les mecs [des maisons de disque] riaient comme des malades. Cela a renforcé notre détermination à nous imposer. J’avais formé autrefois des groupes chantant en anglais, mais j’ai réalisé que c’était renier sa propre identité."
De fait, Rammstein a tenu son pari… et l’a gagné !
Néanmoins, certains auteurs pensent qu’il existe bel et bien un lien entre la langue anglaise et la musique rock. C’est le cas, par exemple, du journaliste Alan Posener. Selon lui, “la grammaire anglaise est rudimentaire”, mais “le vocabulaire est immense” ; l’anglais serait ainsi “l’équivalent linguistique du rock-and-roll.” Mais si la thèse de Posener était vraie, celle-ci ne devrait-elle pas s’étendre à toute la musique populaire - plutôt que de s’arrêter au rock ?