Musique & films : le B-A BA des BO

🎶🌠Tinnn tiin tin tin tin tinnnnnn tinnnnnn 🎶tin tin tin tinnnnnnnn tin tin tin tinnnn ! Vous aurez évidemment reconnu la musique de Star Wars (ah non ?). Mais qui connaît John Williams, le compositeur de cette mélodie ? Et saviez-vous qu'il était aussi derrière les bandes originales de E.T., des Dents de la Mer, d’Indiana Jones, de Jurassic Park et même des trois premiers Harry Potter ? Alors ouvrez grand vos oreilles : nous partons à la découvert de l'étonnante relation du cinéma avec la musique !

Le cinéma muet faisait déjà du bruit !

Depuis le premier jour, le cinéma s’accompagne de musique - ne serait-ce que pour couvrir le boucan des vieux projecteurs et des spectateurs indisciplinés. Au tournant du XXe siècle, un pianiste se trouve généralement dans la salle pour improviser sur les images, reprendre des opérettes ou des morceaux classiques.  Dans certaines salles, à Chicago notamment, ce n’est pas un pianiste mais un orchestre symphonique permanent qui joue, chaque jour, la bande originale des films diffusés. À partir des années 1920, certains films prestigieux se dotent même d’une partition officielle, que doivent rejouer fidèlement les interprètes - ce sont, en un sens, les premières BO de films…

            À cette époque, on invente même un instrument spécial : le photoplayer. Il s’agit d’une sorte de piano, doublé d’un orgue, agrémenté de percussions et d’effets sonores - du genre cloches et pouet-pouets en tous genres. Des journalistes américains ont filmé cette étrange machine en action : voyez plutôt…

L’époque du cinéma muet voit aussi fleurir quantité d’expérimentations, plus ou moins réussies, consistant à diffuser une bande sonore en même temps que le film projeté. Les différents systèmes s’appellent vitaphone, chronophone, ou encore cameraphone, et forment un ensemble de technologies désormais connues sous le nom de “sons sur disque”. Problème : les sons sur disque n’ont jamais vraiment fait leurs preuves, provoquant même la colère du public dans la mesure où l’image et le son de désynchronisaient trop souvent.

Jusqu’au jour où…

1927 : la révolution

Notamment grâce à la technologie Movietone, brevetée par la Fox, le cinéma passe du “muet” au “parlant”. Le son n’est alors plus séparé des images ; tous deux sont enregistrés sur une même pellicule. La musique va donc prendre une place de plus en plus importante au septième art, et des compositeurs spécialisés vont émerger dans le milieu pour s’y faire un nom… 

Les anglo-saxons  utilisent deux termes différent  : “score” et “sountrack”. Les expression "Bande originale" et "musique de film" existent en Français, mais souvent considérées comme synonymes (à tort ?) dans le language quotidien.

D’un côté, la “film score” est composée spécialement pour le film ; parfois, même, spécialement pour coller à l’action d’une scène. La plus célèbre est probablement celle du film Psycho, de Hitchcock. Vous savez...ce fameux violon grinçant pendant la scène de meurtre sous la douche… 

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La film score est souvent jouée par un orchestre et composée par un spécialiste. Parmi les auteurs les plus connus se trouvent bien sûr John Williams mais aussi Ennio Morricone (notamment pour ses westerns), Danny Elfman (pas moins de cent films), ou plus récemment, Hans Zimmer, dont le style impressionnant, très rythmiques, a durablement influencé tous les blockbusters hollywoodiens.

De l’autre côté, nous avons la “soundtrack”: un ensemble de chansons qui n’ont pas été forcément composées pour le film, et qui proviennent d’artistes variés, choisis par le réalisateur ou le producteur. Les films de Tarantino, par exemple, sont souvent reconnus pour leur excellentes soundtracks, influencées par les années 1960 et 1970, matinées de soul et de surf-music.

Les pop-stars entrent dans la danse !

En France aussi, désormais, nos chanteuses et nos chanteurs se frottent à l’art de la bande-originale. Tayc, par exemple, a fait la bande-originale de la série Netflix “Christmas Flow”. Clara Luciani, le générique de la série “L’école de la Vie”. Damso, parmi d’autres pointures du rap, participe à la soundtrack du film “Tueurs”, tandis que Julien Doré a composé une quinzaine de titres pour le film "Holiday"… Certains, comme Thomas Dutronc, vont encore plus loin, composant plus de bandes-originales (6 en tout) que d’albums studios (5) !

En un siècle, la musique de film est passée dans les mains des pianistes et des improvisateurs, puis celle des compositeurs classiques jusqu’aux des artistes pop les plus en vue. Impossible de dire où se forgeront demain les mélodies du 7e art. Mais elles continueront de nous faire vibrer, avec ou sans toutoutou-touuu’ toum !

Et comme tout finit toujours en musique à l’Accor Arena… voici notre PLAYLIST  100% cinéma.