Block parties : aux racines du rap, la musique électronique
C’est dans les rues des quartiers noirs de New-York que le mouvement hip-hop voit le jour à la fin des années 70 lorsqu’ont lieu les premières block parties. Dans ces rassemblements festifs underground inspirés des sound systems jamaïcains, le rap n’est alors qu’un des quatre éléments clefs du mouvement avec la danse, le graffiti et surtout la musique des disc jockeys.
Car à l’époque, la base d’une block party réussie, c’est surtout le talent du DJ derrière les platines. Le MC (Master of Ceremony ou Microphone Controller), ancêtre du rappeur, est là lui pour mettre l’ambiance, en haranguant la foule à coups d’onomatopées et de rimes. Les premiers rappeurs étaient donc en quelque sorte des chauffeurs de salle !
Les onomatopées vont ensuite laisser place à des textes de plus en plus travaillés, et le rap ne cessera de prendre l’importance jusqu’à devenir le courant musical international de premier plan que nous connaissons aujourd’hui. Et au fil des décennies, les logiciels vont remplacer les disques vinyles et les beatmakers succéder aux DJs.
Souvent inconnus du grand public, ces « faiseurs de sons » n’en restent pas moins essentiels à l’industrie du rap : derrière leur ordinateur et leur boite à rythmes, ils composent la « prod », la partie instrumentale sur laquelle le rappeur vient poser son texte, notamment en samplant des morceaux existants (c’est-à-dire en utilisant un extrait de ces morceaux pour en composer un nouveau).