🤘🏼 Rockologie : l'art du rock en 5 ingrédients ! (Partie 2/2)

Le refrain, c’est le pic émotionnel de la chanson - et souvent, les seules paroles qu’on connaît vraiment. En général, les bons refrains sont fabriquées avec une suite d’accords simples mais efficaces, et des paroles entrainantes, qui procurent si possible un sentiment de puissance et qui donne à l’auditeur la sensation d’être “inclus” dans l’histoire - We are the champions, ou We will rock you de Queen, ça vous parle ? 

 

Le musicologue Alison Pawley et le psychologue Daniel Mullensiefen ont essayé d’être plus précis, et d’identifier les qualités essentielles des refrains les plus entraînants. Voici donc, selon eux, les trois éléments les plus importants :

- Des phrases musicales longues et détaillées. Autrement dit, le chanteur ou la chanteuse doit avoir du souffle !
- Différentes “hauteurs” de sons, pour une plus grande amplitude harmonique. En gros, il faut mélanger des aigües et des graves. 
- Un chanteur masculin, surtout si sa voix est aiguë, et surtout si le chant demande un effort vocal indéniable.

 Bon, ça, c’est ce que dit la science des chansons passées… Mais des artistes à venir viendront peut-être chambouler nos connaissances en proposant de nouvelles recettes ?

 

Le solo et le breakdown ont un point commun : il s’agit d’un moment fort de la chanson. Mais sinon, tout les sépare !
Le solo, typique du hard-rock et du heavy-metal, se veut une démonstration de virtuosité. Il s’agit presque toujours d’un solo de guitare, même si beaucoup de groupes de prog-rock ou de art-rock aiment mettre en avant tous leurs instrumentistes avec des solos de bass, de clavier… et même de batterie !
Pour les curieux, un des solos de batterie les plus complexes fut composé par Frank Zappa. Il est affectueusement nommé The Black Page car la partition est si dense qu’elle semble toute recouverte d’encre !

 

Au contraire, le breakdown retourne aux choses basiques : la musique ralentit, la mélodie disparaît pratiquement, et toute l’emphase est mise sur le rythme de manière à faire danser la foule. Typique de la musique punk et du hardcore, le breakdown fut entre autre popularisé par le groupe Pantera. Un bon exemple peut être entendu dans la chanson Domination : le solo de guitare est suivi par un breakdown ultra-simple… d’une seule note ! Simple, on a dit. Simple.

 

Eh oui : le rock, ce n’est pas JUSTE de la musique. C’est aussi une attitude. Une présence scénique, parfois accompagnée de maquillages, costumes, décors… Bref : le rock est un art populaire et visuel, mélangée de théâtre et de performances !

 Par exemple, les metalleux connaissent bien Slipknot : neufs musiciens portant des combinaisons et des masques inspirés de films d’horreur. Certains pensent que Slipknot a piqué son idée chez un autre groupe américain, légèrement plus ancien, nommé Mushroomhead. Mais ces deux groupes reconnaissent leur dette à un troisième, né dans les  années 1980, appelé Gwar, et dont les membres portent d’énormes costumes qui semblent tout droit tirés d’une parade Disney du fin fond des enfers. 

Les plus jeunes, eux, se souviennent peut-être de Lordi, le groupe de rock finlandais qui gagna l’Eurovision en 2006 avec des costumes fortement inspirés par ceux de Gwar. Décidément, le rock et le grand-guignol font bon ménage, et ce n’est pas prêt de s’arrêter…

 

En fait, il est presque impossible de savoir qui a vraiment “inventé” l’idée de se déguiser sur scène tant la pratique est courante, depuis les maquillages et les dégaines incongrues de Kiss dans les années soixantes, en passant par les tenues androgynes et partiellement monstrueuses de Marilyn Manson jusqu’aux personnages burlesques de Rammstein, dont le chanteur se déguise par exemple en boucher-charcutier.

 Si tous ces groupes ont marqué les esprits grâce à leur musique, il est indéniable que leur apparence et leurs concerts spectaculaires ont contribué à leur succès !