🎸 8 guitaristes de légende

#1 - Le plus culte : Jimi Hendrix

            Il est mort à 27 ans et pourtant, il est souvent considéré comme le meilleur joueur de guitare de tous les temps - et le plus influent. Et non sans raison : Jimi jouait sans effort et pouvait improviser comme si la musique lui coulait des doigts. Il fait exploser les définitions classiques du rock et repousse les limites de son instrument, maîtrisant l’effet larsen, explorant les possibilités de la scène et du studio, des pédales wah-wah ou de la manette de vibrato.

            Avant lui, la guitare électrique était plutôt perçue comme un instrument vulgaire ; il lui donne toutes ses lettres de noblesse.

#2 - Le plus hard-rock : Jimmy Page

Il a composé la majorité des chansons de Led Zeppelin. Si personne ne remet en question sa technique, ou sa capacité à jouer des solos mélodiques et complexes, Jimmy Page est surtout célèbre pour ses riffs iconiques, originaux et bruts à la fois, largement nourris de sonorités blues qui ouvrent ensuite la voie à une foule de musiciens rock, hard-rock et metal.

            Il est aujourd’hui considéré comme un l’un des meilleurs guitaristes anglais, au même titre qu’Eric Clapton, Jeff Beck, Brian May ou Pete Townshend.

#3 - Le plus royal : BB king

            Si je vous parle de rock, et du “King”, vous pensez probablement à Elvis Presley ? Sauf que, comme nous l’avons expliqué dans un précédent article, le rock a été inventé plus tôt par des musiciens noirs qui n’ont pas forcément obtenu la reconnaissance qu’ils méritaient.

            BB King fait partie de ces bluesmen de légende. Aujourd’hui, son importance n’est plus discutée. En 1995, il a même reçu le prestigieux Kennedy Center Honors des mains de Bill Clinton. Son style, dextère et technique, produisant un son “propre et net”, s’est avéré particulièrement influent pour le monde du rock en général. Notons qu’il n’est pas le seul “king” en son royaume : il partage ce nom avec Albert King et Freddy King, deux autres rois de la guitare blues qui lui étaient contemporains.

#4 - La plus poétique : Kaki King

            Encore une King - à croire qu’il existe un pouvoir dans ce patronyme !

En février 2006, Kaki King était la seule femme et la plus jeune musicienne à figurer dans la liste des “Nouveaux Dieux de la Guitare”, publiée par le magazine Rolling Stone.

Ses mélodies sont immédiatement reconnaissables, à la fois poétique et mélancolique, souvent répétitives, enivrantes. Elle joue principalement de la guitare sèche et combine des techniques de tapping et de slapping (autrement dit, elle tape les cordes plutôt que de les gratter), utilisant même sa guitare comme un instrument de percussion de temps en temps. Unique !

#5 - Le plus chelou : Buckethead

            Personne ne connaît son visage, et pour cause : Buckethead joue depuis trente ans avec… un seau renversé sur la tête. Et il ne s’arrête pas la en terme d’excentricités. Ce maître de la guitare électrique joue de tous les styles, allant du métal au blues en passant par la funk ou la musique expérimentale. Il enregistre de nouvelles musiques de manière quasi-compulsive, totalisant une discographie presque incroyable de 325 albums ! 

            S’il enregistre à la vitesse de la lumière (un album par jour dans certaines périodes de sa vie), Buckethead est aussi connu pour jouer de manière extrêmement rapide des partitions très difficiles. On dit alors qu’il est un bon shredder - le magazine Guitar One l’a d’ailleurs classé 8e meilleur shredder de tous les temps[1].

 

#6 - La moins connue : Sister Rosetta Tharpe

Au risque de se répéter, la contribution des noirs américains au rock-and-roll n’a, pendant longtemps, pas été reconnue à sa juste valeur. Mais vous savez qui est encore plus invisibilisé ? Les femmes noires !

            En effet, on commence tout juste à prendre conscience du rôle essentiel qu’ont joué certaines dans l’histoire de la musique. C’est le cas, notamment, de Sister Rosetta Tharpe, aussi surnommée “la grand-mère du rock-an-roll”. C’est elle qui, la première, a l’idée de jouer de la guitare électrique pour accompagner les chants de gospel, posant les bases d’un nouveau genre et marquant des générations entières de musiciens, de Chuck Berry jusqu’à Johnny Cash.  

#7 - Le plus français : Matthieu Chedid (Alias M)

 

Multi-instrumentiste confirmé, c’est avant tout comme guitariste que Matthieu Chedid a laissé son empreinte dans le rock français. 

Plutôt qu’un musicien démonstratif, Matthieu Chedid est un compositeur instinctif, toujours en quête de la “note utile” et de l’épure qui va droit au cœur. Il se démarqué par son style inspiré de la funk et ses accords jazzy, ses mélodies hyper efficaces à la fois rebondissantes et groovies. Et puis, Matthieu Chedid, ce sont aussi des personnages (dont M et Mister Mystère ne sont que des incarnations), et des shows délirants durant lesquels il n’hésite pas à jouer des solos… avec les dents ! 

#8 - Les plus jeunes : Polyphia

            On entend parfois dire que la guitare électrique tombe dans l’oubli. Pourtant, depuis quelques années, un petit groupe de rock américain fait de plus en plus parler de lui. Ce groupe, c’est Polyphia. Dépourvues de chant, les compositions de Polyphia mettent en avant le travail des deux guitaristes, Scott Lepage et Tim Henson, dont le style virtuose est particulièrement original : des structures rythmiques complexes et non-conventionnelles, un feeling parfois très hip-hop, mais aussi des sonorités latines (flamenco, bossa nova) et même un soupçon de métal… Bref, un vrai concentré d’influences pour un résultat ultra moderne !

            Polyphia s’est récemment payé le luxe de jouer en duo avec Steve Vai, un guitar héro considéré comme l’un des meilleurs au monde. Cette collaboration porte un message : l’ancienne génération adoube les petits nouveaux et leur passe la main. La relève de la guitare est assurée !